
Ioannis Kasoulides est né le 10 août 1948 à Lefkosia (Nicosie), la capitale de Chypre. Après avoir terminé ses études secondaires à Chypre, il a étudié la médecine à l'université de Lyon, en France, où il a obtenu son diplôme de médecin en 1974. Pendant ses études, il a cofondé une association représentant les étudiants chypriotes fréquentant les universités et collèges français. Il s'est ensuite installé à Londres où il a obtenu sa spécialisation en gériatrie en 1981 au Royal London Hospital (anciennement London Hospital) : pendant cette période, il a également travaillé comme médecin hospitalier et comme conférencier. Après l'obtention de son diplôme, il retourne à Nicosie, où il commence à exercer la médecine en privé.
Il a commencé sa carrière politique au sein du Rassemblement démocratique (DISY), parti de centre-droit, en 1985, et a obtenu divers postes dans son organisation de jeunesse, avant d'être élu président de l'organisation de jeunesse du parti en 1990. En 1991, il est élu au Parlement, et deux ans plus tard, il obtient son premier poste gouvernemental en tant que porte-parole, un rôle qu'il conservera jusqu'en 1997. Cette année-là, il est nommé au poste de ministre des affaires étrangères dans le deuxième cabinet du président Clerides, un poste qu'il occupera jusqu'aux élections de 2003. On lui attribue le mérite d'avoir facilité, avec son gouvernement, les négociations d'adhésion de Chypre à l'UE, grâce aussi à ses longs séjours d'études en France et en Grande-Bretagne. Il a également pris des mesures pour améliorer les relations avec la Turquie et la communauté chypriote turque.
Toujours partisan convaincu de l'UE et de l'adhésion, il a fait partie du premier groupe de députés chypriotes à être élus en 2004. Une fois à Strasbourg, il a rejoint la commission des affaires étrangères, la délégation pour les relations avec le Conseil législatif palestinien et la délégation à l'Assemblée euro-méditerranéenne, et est suppléant à la commission de l'emploi et des affaires sociales et à la délégation pour les relations avec le Canada. En juin 2009, il est élu vice-président du groupe parlementaire du Parti populaire européen, chargé des affaires étrangères.
En février 2008, il s'est présenté comme candidat à la présidence contre le président sortant Tassos Papadopoulos lors des élections générales. Il était considéré comme le candidat soutenu par la communauté internationale, qui estimait qu'il était le plus apte à poursuivre sur la voie de la réunification, surtout après la ligne dure de Papadopoulos. Bien qu'il ait accédé au second tour de scrutin avec 33,51 % des voix, il a été battu par le candidat du parti de gauche Akel, Christofias. Néanmoins, Kasoulides reste assez populaire auprès des électeurs chypriotes en raison de son ouverture d'esprit et de sa propension à écouter et à négocier. Il a reçu de nombreuses distinctions des gouvernements chypriote, palestinien, libanais et maltais pour ses efforts diplomatiques.